Bowser le déchu

Chapitre I : Liberté

An 3258, fin du quatrième exode du peuple de la terre.
25 Septembre, 03 :52 :25 AM.
« Phase de dé cryogénisation activée. »
« Phase de réanimation cardiaque et cérébrale activée. »
Ouch ! Aïe !
« Phase de réparation des organes activée. »
Mmhh..
« Bienvenue monsieur Bowser, votre sentence est à présent terminée, vous êtes libre. »

Ceci furent les premiers mots que j’ai entendu lors de mon réveil, les précédents étaient « La cour vous condamne à 1234 années de cryogénisation »

Le réveil est dur, je ne sais plus marcher, les murs sont recouverts de chrome il me semble, je ne sais pas où je me trouve … J’avance de quelques pas ; un robot se tient devant moi

« Bonjour monsieur Bowser, je suis Quijin, un robot de dernière génération, ici pour vous servir de mémoire, nous allons commencer la phase d’apprentissage »
Je ne sais pas ce que veut ce robot de malheur, j’ai juste envie de me gaver de viande fraîche et d’ingurgiter des tonnes de sucreries bien grasses, les vieilles soupe par intraveineuse qu’ils m’ont donné à la sortie ne me plaisent pas, je veux du consistant.
Quijmachin me pose sur une chaise, au design bien différent de mon époque, elles sont également en chrome, tout est en chrome, tout est si laid, que s’est-il passé pendant mon sommeil..

« Phase d’apprentissage en chargement, veuillez-vous détendre. »

Comment est-ce que je pourrais me détendre, avec ces cris qui viennent rebondir sur ces murs moches et brillants … Qu’est-ce qu’ils lui font de l’autre côté ?
Des énorme bras descendent du plafond, viennent m’agripper les paupières pour ne pas que je ferme les yeux, puis, un écran large descend du plafond, moche, lui aussi.

« Programmation de la séquence <2024/3258>B-025145, veuillez écouter et regarder attentivement le contenu afin de ne pas rater à nouveau ces évènements. »

Une série d’images commence à défiler, je vois mon époque, mes amis, ma famille, je sais qu’ils ne sont plus présent sur cette fichue planète, je me fiche de cette bande vidéo..
Je regarde, j’écoute, et portant, je ne vois ni n’entend rien, je n’ai pas envie, il faut que je m’échappe d’ici…
Je vois une guerre et mes yeux se fixent dessus, les robots ont pris le pouvoir, ils ont développé beaucoup de choses, mas ils ont tué les âmes, les rires, et la joie, il n’y a que tristesse en ce monde désormais.

« Séquence terminée, vous pouvez récupérer vous affaires dans le compartiment G-852 puis sortir de la cryoprison, faites attention de ne pas commettre de délit et d’y revenir. »

Je vais enfin pouvoir sortir, je récupère mes effets personnels, ma vieille veste noire, rongée par le bas à force de frotter le sol, mon eau de vie, mes colts à ions et ma vieille montre, un cadeau de mon Ex chef.
Enfin dehors.









Chapitre II Le déclin

Quelles sont ces odeurs ? Cette puanteur ? On se croirais dans une fosse ouverte remplie de cadavres ou les vers y font festin, les bas quartiers..
Des bars partout, des bars à putes, des bars à opium, le film que je venais de voir disait vrai, l’humain n’est plus, il est à l’état de bête, la race qui a construit les machine se retrouve contrôlée par sa création, quelle ironie. Je ne prête pas attention à cela, je ne veux pas me croire le dernier des humains vraiment humain, oublie cette idée Bow.

Une échoppe, allons acheter quelque chose à manger. Mon dieu, quelles sont ces choses ? Beignets goût cocaïne à la framboise, héroïne en poudre, même les bonbons ! Oursons Acidulés (avec supplément de LSD raffiné) Unarni’o’tagada, Crystal cherrys, Popper Corn…

Les Zombies que sont devenus les humains, c’est effrayant, ils agissent comme avant, sans se rendre compte qu’ils sont hypnotisés, manipulés, drogués ! Ils agissent comme, comme, Des robots …

Je sors, les rigoles sont pleines de vomi, les poubelles, de seringues et les rues d’agonisants. Les pancartes n’indiquent plus les rues mais les différentes sortes de bars, les panneaux d’information ne contiennent plus de plan de la ville, mais des slogans des dirigeants « Humain, obéis ou périt », « Le boulot ou la cryo »

Je trace ma route, quand je passe devant le seul cabinet médical de la ville, une mère fait avaler une pilule à son rejeton en lui disant « Tiens, t’guéri maint’nant ! Encore un cancer et j’te fou à la fosse aux crocos ! »
Je me suis dit qu’il fallait que je change les choses, qu’en tant que seul « humain » je me devais de venger ma race, contre ce que l’on a conçu, un élan d’espoir est né en moi et je me suis donc mis à chercher le siège du sois disant dirigeant, la machine qui ose droguer tout un peuple et le réduire à l’état de zombie.

La route est longue mais mon courage est fort en cet instant, je ne quitterais la route que lorsque je serais mort.







Chapitre III Le début du voyage

Sur le chemin, froid, aux bruits métalliques, j’ai été arrêté par des ‘patrouilleurs ‘ qui se sont mis à me fouiller, ils n’ont rien dit, je n’ai rien dit, j’ai repris mon chemin.

Apparemment ils devaient chercher quelqu’un ou quelque chose, je me demandais bien quoi .. Tan pis, je continue..
Quand soudain, une étrange bande d’humains se dressa devant moi, ils étaient là, frigides en me regardant comme si je venais d’autre part...
Il s’écartèrent pour laisser place un type barbu, marqué d’une longue cicatrice au milieu du visage, je me suis senti.. seul, et à la fois très rassuré de voir d’autres humains n’ayant pas l’air de zombie

« Salut à toi, étranger. »

« Bonjour, voyageurs »

« Ton nom ? »

« Le vôtre ? »

« Héhé.. »

Ils rirent, je ne comprenais pas pourquoi, je restai alors calme

« Je suis Kai-Wren, meneur de la résistance "

A ce moment-là, j’ai su que j’étais sur la bonne voie pour mon objectif, un sourire apparu sur mon visage.

« Je suis Bowser, un survivant, grâce à un acte passé, tu ne me présente pas tes camarades ? »

L’envie d’en savoir plus me rongeait l’estomac

« Bien sûr, voilà Kito, un valeureux guerrier, Storm de même, Azelgorf, notre professionnel des mines, Minaulrog notre défonc’feraille, Shenron qui est mon frère, Nicor une nouvelle recrue, et Warsander, notre... notre Warsander... »

Je n’eus pas le temps de répondre qu’un robot immense sortit du buisson à côté de moi, un robot muni d’un pistolet à rivets et une foreuse en guise de main !

« Personne ne bouge »

Hurlât –il

« Si vous touchez à mon frère je vous déboite et vous transperce un par un ! »

Mes yeux se sont ouverts, la caboche du robot s’est ouverte, et j’ai vu mon frère sortir de là, mon vieux frère P... Je ne pensais pas le retrouver...

« Calme toi vieux, on faisait juste connaissance, dis-moi Kai-Wren, quel est votre but ? »

« Nous n’en avons pas, si ce n’est celui de survivre, pour cela c’est simple nous faisons abstraction de la réalité. Voulez-vous vous joindre à nous ? »

Quitte à crever ici, crevons entre humains. Voilà ce que j’ai pensé, la réponse était faite dans ma tête, je n’avais plus qu’à la prononcer.

« Nous acceptons. »





Chapitre IV et Fin : Héritier

Nous nous en allèrent donc tous ensemble, sur une route cachée, indétectables aux yeux des robots, les seuls que nous avons croisés se sont fait détruire par Minaulrog, Kito et Storm.

Le chemin était long, Kai m’avait prévenu et je n’étais donc pas surpris, nous avons parlé tout au long du chemin, leur histoire était grandiose, elle me faisais rêver, j’arrivai enfin à accéder à mon âme, c’était jouissif de pouvoir penser librement à présent, je le devais à ce groupe.
Un autre robot se mit en travers de notre route, Minaulrog ne l’avais pas vu venir celui-là, il tira en plein torse, nous avons vu Minaulrog tomber, au ralenti, sur ces genoux, puis sur le flanc.

Il fallut s’y mettre tous ensemble pour détruire cette saloperie de robot, mais nous l’avons eu, je pris également conscience que notre groupe n’étais pas anodin, qu’il était recherché pour je ne sais quelle cause, aussi, j’ai posé la question à Kai.

Il me répondit que le groupe n’était en effet pas anodin, que nous étions recherchés pour le crime suivant : Déserte.

Déserte de quoi ? La déserte du conformisme, du grade de zombie, le dirigeant ne voulais pas voir, entendre ou sentir des humains libres, cela le répugnait
Aussi je lui ai raconté que je voulais le finir, il calma mes ambitions, en me disant qu’il fallait d’abord être saint, il m’as demandé de fermer les yeux et d’imaginer, d’imaginer le monde que je voudrais, je fus pris d’une émotion intense et une fois que mes yeux se sont ré ouverts, ils étaient tous devant moi, et me dirent

« Bien joué, tu es maintenant toi aussi, un Héritier de L’Imaginaire. »